Inscrite au patrimoine mondial de l’humanité, la ville de Bordeaux pourrait également apparaître au palmarès français des efforts faits pour le vélo. En effet, la politique bordelaise en la matière apporte une relative satisfaction aux cyclistes, même si des améliorations seraient encore bienvenues.
Les infrastructures et les pistes cyclables de Bordeaux
L’agglomération bordelaise s’enorgueillit de représenter le plus grand réseau linéaire cyclable de France. Ainsi, sur la seule ville de Bordeaux, ce sont plus de 200 kilomètres de voies et bandes cyclables qui sont à la disposition des cyclistes. Pour visionner le plan des itinéraires cyclables, on peut consulter le site de la ville de Bordeaux ou directement le plan sur le site de la CUB.
Bordeaux, mais aussi plusieurs autres villes de l’agglomération comme Mérignac et Le Bouscat, mènent des politiques volontaristes en faveur du développement des déplacements à vélo. On peut même dire que Bordeaux s’implique dans une démarche d’innovation et d’expérimentation, à travers le test des tourne à droite par exemple, qui a été réalisé à l’échelle de l’agglomération, mais aussi avec la généralisation rapide des double sens cyclables, ou encore avec l’essai des « chaucidou ». Il s’agit d’aménagements spécifiques consistant à remplacer une rue à double sens automobile par une seule voie dédiée aux voitures, toujours à double sens, encadrée par deux bandes cyclables. Pour se croiser, les autos doivent donc ralentir et mordre sur la bande cyclable. Malheureusement, bien que le principe de ces aménagements soit un succès aux Pays-Bas et dans quelques rares villes françaises, sa transposition à Bordeaux n’a pas connu la même réussite, surtout parce que ces aménagements n’ont pas été mis en place dans les rues adéquates.
La communauté d’agglomération bordelaise (CUB) a aussi mis en place un plan de résorption des discontinuités cyclables. Concrètement, cela signifie que la CUB s’est engagée à colmater tous les segments sur lesquels le cheminement des cyclistes est interrompu. Ce sont donc de nouvelles infrastructures qui voient le jour assez régulièrement, et qui ne tombent que rarement dans le piège de la facilité et du manque d’ergonomie : les bandes cyclables sur les trottoirs par exemple sont assez rares, et de toute façon généralement boycottées par les vélos.